Octobre Rose et larmes bleues - La Licorne de Victorine

Comme vous le savez, ou peut-être le découvrez vous, l’origine de la création de La Licorne de Victorine est le cancer du sein de ma sœur, Dominique. Je vous invite à lire l’article de blog sur la naissance d’une Licorne, pour mieux me-nous connaître, pour découvrir ce qui me pousse à proposer toujours et encore des produits sains, vous savez, les produits « sans »….. Des produits propres, des routines saines, qui reflètent ce que la science sait aujourd’hui, ce que nous savons aujourd’hui et que nous ne savions pas hier. Ce n’est pas un « business » opportuniste mais mon histoire, que je partage ici avec vous.

Hier.

Le 23 août dernier, il y a juste un peu plus d’un mois j’ai dû dire Adieu à ma sœur de cœur, Sabine. Il y a quelques jours à Dieu, 40 ans, et sourire à une petite Sarah de 3 ans qui reste sans maman.

La Licorne de Victorine, c’est un 2ème travail pour moi, enfin non, précisément c’est plus une mission, un acte de partage, de la sensibilisation, de prise de conscience afin de changer les routines, afin de vous protéger.

Octobre Rose.

Son petit ruban, sa couleur flashy, de jolis éléments qui doivent nous sensibiliser, tous et toutes, sur nos changements d’habitudes, sur notre consommation. Ce « Rose » ne doit pas nous faire oublier que nos kfighteuses vivent des moments noirs, des heures cauchemardesques. Ce « Rose »  porte aussi en lui leur volonté de vivre, d’avoir accès aux soins, d’être écoutées, prises en charge et leur courage quotidien.

Des larmes.

Je voudrais tellement que vous n’ayez plus à pleurer. Lorsque Sabine est partie, sa fille Chanel, m’a demandé de parler lors de la cérémonie. D’écrire un texte. Je voudrais tellement que vous n’ayez pas à vivre cela, que cela n’existe plus, que le triple négatif soit vaincu. Définitivement. Pour tous et toutes. Ce texte je vous le livre, j’espère que vous saisirez ses émotions intenses, et surtout, surtout, que vous irez faire vos mammographies dans les temps (et pas 6 mois en retard parce que vous aviez mieux à faire ! ). Que vous ferez votre autopalpation tous les mois, tranquillement, à la maison.  Bref, que vous prendrez soin de vous, car si vous en le faites pas, personne ne le fera pour vous.

Rafaël.

J’ai choisi l’Institut Rafaël à Levallois en région Parisienne. Plus exactement c’est Sabine qui l’avait choisi. Alors je continue le combat. J’espère que vous serez avec moi, avec notre petite Licorne qui, à son échelle, met tout en œuvre pour que demain Octobre Rose n’existe plus, car nous aurons vaincu ! 

« Je vais essayer, pour toi Sabine, ma chérie, ma sœur de cœur. On s’appelait comme ça toutes les deux, ma sœur. On chantait faux mais fort Solar Pleure, en cœur toutes les deux, et aujourd’hui on est tous là sans toi… comme tu disais, on a le droit de pleurer … Puis sont venues Maurane et Lara Fabian, tu es mon autre, c’est devenu notre chanson, en pleurant les yeux dans les yeux l’une de l’autre, c’était nous. On s’est aimé tellement. Toutes les deux nous avons partagé nos moments difficiles, les très difficiles d’il y a vingt ans, Chanel, et vous sa maman, vous le savez, vous vous en souvenez. Qu’est-ce que l’on s’est aimées toutes les deux ! On a ri aussi, beaucoup, énormément ri. Je l’entends et je vois ses fous rires. Nos soirées à Lyon toutes les semaines, elle dansait, elle chantait… Elle a travaillé aussi, beaucoup. Sabine était tellement douée, volontaire. Elle comprenait vite, un esprit tellement vif, elle était brillante. Je l’ai vu à l’instant où je l’ai rencontrée, un cœur et un esprit, et belle comme le soleil. Quand elle n’allait pas fort, elle disait que l’on faisait nos « Bridget Jones » avec des gâteaux à manger dans le lit et des sms toute la nuit. Puis comme des sœurs nous nous sommes perdues … mais nous nous sommes retrouvées... d’ailleurs nous nous sommes dit que ce fil entre nous n’avait jamais été rompu. Nous étions liées. On s’est retrouvées tard…. très tard… quel bonheur, quelle joie immense, un câlin « de ouf », avec Arnaud et Denis qui nous regardaient ébahis. Tout le monde avait fait la paix, c’était tellement important pour Sabine, pour toutes les deux. Ce jour-là on a fait des photos mais pas de nous, elle n’aimait pas son visage sans ses cheveux. On a eu un peu de temps pour s’envoyer 100 000 messages, des cœurs, des chiens qui font des câlins, des loutres qui se tiennent par la patte, des je t’aime, des bonnes nuits, des milliers d’émoticones, des conseils sur la vie, on refaisait le monde, à nouveau, et elle préparait la vie d’après, sa maison, les meubles, le jardin, la vie dehors avec les petites chiennes... On devait se voir la semaine prochaine. Pour toi je mettrais des pivoines dans mon jardin. Tu as été un soleil dans ma vie, je garde ton sourire, tes peurs aussi, je te garde toute entière. Tu m’as offert tellement de belles choses, de beaux moments. Ma belle guerrière et ma petite mère courage. Je t’aime.

Magali »